Le chamanisme a été interdit en Mongolie durant la période socialiste au même titre que l’écriture et les costumes traditionnels. Il était alors perçu comme une pratique arriérée, néfaste et manipulatrice. Quand j’ai lu La Légende du Chaman pour la première fois au tournant des années 2010, il connaissait un regain d’intérêt important dans un pays cherchant alors à retrouver ses racines. Le chamanisme effraie beaucoup de gens et, comme nous avons souvent des choses que nous ne connaissons pas, j’ai cherché à comprendre.
Pour écrire son roman, Gün G. Ayurzana s’est rendu quatre années de suite auprès du Rocher

Burkhan, sur l’île d’Olkhon du lac Baïkal, un site magique imprégné d’énergie naturelle, et il dit qu’il a alors lui-même failli devenir chaman. À cette époque, sur cette île célèbre pour la puissance de ses chamans, courait la rumeur selon laquelle ceux-ci avaient joué un rôle important dans la faillite de la compagnie pétrolière russe Ioukos, survenue en 2004.
À travers ce roman, les lecteurs découvriront l’histoire des Bouriates, mongols par le sang, la langue et les croyances, mais rattachés à l’espace russe au gré de l’Histoire.
On y apprend que la Sibérie, qui fut une terre d’exil pour beaucoup d’écrivains russes à l’époque du socialisme, a également servi de refuge aux chamans bouriates.
(Excerpt from Note de la Traductrice in La Légende du Chaman (Бөөгийн домог) by Gun G. Ayurazana (Г. Аюурзана), translated from the Mongolian by Munkhzul Renchin, and published in Jentayu http://www.editions-jentayu.fr)
Readers interested in the evolution and treatment of Shamanism after the establishment of the People’s Republic of China in 1949 can find Chuonnasuan, the last shaman of the Oroqen by Richard Noll by searching the internet. Or see Chi Zijian’s novel, Last Quarter of the Moon (额尔古纳河右岸), which follows the tragic fate of the Aolugaya Evenki during the 20th century.
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